La contestation éclaire le contentieux de l'exécution. La définir en tant que notion, c’est révéler son rôle pivot dans l'articulation entre la phase extrajudiciaire et la phase judiciaire des procédures d’exécution forcée, entre les droits antagonistes du créancier et du débiteur. Analysée à la fois dans le contexte des voies d'exécution françaises et sur le plan communautaire en droit OHADA, la contestation livre des aspects insoupçonnés touchant aux limites des droits du créancier, des pouvoirs du juge de l’exécution, des demandes du débiteur. La contestation est appréhendée dans ses aspects fondamentaux en droit français et en droit OHADA à travers l'Acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d'exécution (AUPSRVE) de 1998 et 2023. La notion s’érige en contrepoids du droit à l’exécution, s’élève, par induction, au niveau d’un principe général, et restaure l’équilibre des forces dans un rapport a priori inégal.